Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber.
1 corinthiens 10.12
Terrible nuit que celle de l’arrestation de Jésus : Pierre suit de loin les hommes qui emmènent son maître chez le souverain sacrificateur, pénètre dans la cour, s’assoit avec les autres près du feu.
Jean raconte : une servante, la portière est la première à l’interpeller :
– Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth.
– Femme, je ne comprends pas ce que tu veux dire.
Marc dit que le coq chante une première fois à ce moment-là. Tu ne l’as pas entendu Pierre?
Devant l’insistance des témoins, Pierre nie une seconde fois connaître Jésus.
La troisième fois, un parent de l’homme à l’oreille coupée le questionne.
Matthieu et Marc relèvent l’emportement de Pierre qui jure:
– Je ne connais pas cet homme.
Les mots à peine lâchés, le coq lance son cocorico et Jésus croise le regard de son disciple. Luc retrace ce timing parfait.
Pierre se souvient d’un coup : Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois.
Jésus n’a pas choisi au hasard ce messager flamboyant et batailleur pour interpeller son bouillant disciple, mais le coq n’est pas là seulement pour sonner la défaite de Pierre, il est aussi l’annonceur du retour de la lumière après les ténèbres de la nuit, symbole d’un retour toujours possible.
Je me pose la question: Quel volatile Jésus choisirait-il pour me remettre sur le droit chemin si nécessaire ?
Régine Heitz
Lectures proposées : Matthieu 26.69-75;Marc 14. 56 et 66-72 ; Luc 22.54-61 ; Jean 18.15-27